21 avril 2010

Les hormones, c'est méchant

Les hormones et nous, on s'aime pas. Aucune affinité, aucune. Elles essaient de contrôler notre vie, on essaie de les contrôler. Frictions en perspective. Dans la vie, on est généralement assez fair-play: tu nous laisses vivre en paix, on fait de même. Avec les hormones, c'est la guerre, mais alors là, la totale. Bain de sang, drapeau blanc, petites et grandes victoires, tuerie infâme, c'est le quotidien de la lutte entre les hormones et nous.
Attention là! Je ne parle pas des hormones que l'on prend pour changer de sexe ou pour faire partie du calendrier monsieur/madame muscles. Je parle des hormones présentes dans notre cerveau. Vous savez, celles qui nous font pleurer de bonheur en admirant un coucher de soleil et qui, le lendemain, nous font à nouveau pleurer, cette fois de désespoir, parce que le ciel est couvert et qu'on ne pourra pas voir le coucher-de-soleil-qui-était-peut-être-le-dernier-de-notre-vie. Et bien, soit. À la guerre comme à la guerre. Pour mener une bataille (et surtout la gagner), faut savoir identifier nos ennemis.

- Les pirates de l'information (ou hormones de SPM): Sournoises, elles se faufilent dans notre quotidien en général une fois par mois. Elles récoltent de l'information tout au long du mois et bang! frappent au moment opportun. Elles modifient, dénaturent, déforment l'information avant que celle-ci n'atteigne notre cerveau. Alors que notre amoureux, mielleux, nous dit à quel point il nous trouve belle dans cette robe, nous voilà à l'accuser d'avoir quelque chose à se reprocher. Et si, oh supplice atroce, le malheureux ose mentionner le terrible "Tu fais un drame avec rien là, tu serais pas dans tes SPM?", nous voilà à crier à pleins poumons, les yeux remplis de larmes "NON, je ne fais pas de drame avec rien, c'est une question de VIE ou de MORT!". Parce que les pirates de l'information, elles font bien leur boulot: nous voilà vraiment convaincue qu'il s'agit là d'une question de vie ou de mort. Comme pour cette salle de bain qu'on veut soudainement repeinturer. Ou ce poulet BBQ un peu trop cuit.

- Les espionnes-caméléons (ou hormones de grossesse): Métamorphosables, elles savent s'adapter rapidement à un nouvel environnement. Inconstantes, elles n'en font qu'à leur tête. Elles sont responsables de nos larmes de joie lorsque notre amoureux vient de terminer l'installation du nouveau lave-vaisselle et responsables de nos pleurs de culpabilité lorsque nous réalisons que notre amoureux est sûrement brûlé d'avoir installé le-dit lave-vaisselle en revenant d'une dure journée de travail. Elles sont à l'origine de rêves érotiques bizarres et d'une libido soudainement déchaînée. Leur arme principale: l'apparition d'émotions contradictoires au moment où on s'y attend le moins. Comme par exemple lorsque nous écoutons "So you think you can dance" ou "America's got talent". Ou lorsque nous commandons une crème molle et que l'image du sundae à la caisse nous rappelle soudainement la forme d'un foetus.

- Les bourreaux (ou hormones post-partum): Cruelles et sans pitié, elles ne feront qu'une bouchée de nous si nous ne prenons pas garde. Tortionnaires, elles prennent plaisir à nous faire souffrir en instaurant en nous les pires contradictions possibles. Alors que prend forme le doux bonheur de bercer enfin le petit être que nous avons porté pendant 9 mois, les bourreaux actionnent le levier fatidique qui fait couler les larmes sans même savoir pourquoi. Bébé boit son petit lait, paisible et serein? Soit, ce moment magique, c'est trop pour nous, voilà bébé aspergé de nos larmes. Bébé pleure parce que sa couche est mouillée? Soit, nous pleurons avec lui parce que nous savons qu'une couche souillée, c'est si inconfortable. Les bourreaux s'amusent à détruire toute forme de libido, grugent le peu d'énergie que nous avons et nous donne envie de dormir juste à l'idée d'aller prendre une douche.

Vous voyez bien que les hormones et nous, c'est un match imparfait. Au moins, on a quelques moments de paix à travers cette guerre: grossesse et post-partum ne durent pas toute une vie. Et pour les SPM, ça se termine cette histoire-là. Quoi que...paraît qu'un jour, faut affronter les hormones de la ménopause.

4 commentaires:

  1. Ouais ben c'est pas tout le monde qui est aussi dingue ;) J'ai entendu dire que certaines résistent très bien au SPM pour autant qu'elles n'écoutent pas le Téléjournal...

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  2. Ah Ah! Les pirates de l'information font vraiment bien leur boulot... Certaines ne se rendent même pas compte que le SPM les a vaincues. Je suis désolée pour elles.

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  3. ouais, c'est vrai que les hormones nous dominent!
    par contre ce n'est pas nécessairement vrai pour toutes les filles! je n'ai eu ni up and down durant la grossesse, ni syndrome de la fille qui vient d'accoucher pis qui est complètement folle à cause des hormones...
    héhé.
    la CHANCE. :)

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  4. Je sais, je sais, c'est pas toutes les femmes qui sont dingo comme moi. Ça a l'avantage de.....pimenter ma vie hihi.

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