21 septembre 2013

La fois où j'ai eu envie d'écrire

Ça remonte à février. La dernière fois que j'ai eu envie d'écrire ici. Avant aujourd'hui, je veux dire. Je ne me souviens pas exactement ce qui s'est passé en février, sans doute une actualité déchirante vue à la télévision, à moins que ce ne soit une subvention refusée pour le Centre d'art que je dirige, ou la réforme sur l'assurance-emploi qui rendait précaire ma situation financière, ou le stress qui se répercutait sur mon couple, ou un peu de tout ça, sans doute. Me rappelle juste ce besoin vital de jouer avec mes p'tits loups et depuis, cette légère phobie de les voir disparaître un jour. Je sais pas pourquoi, ça revient souvent dans ma tête. Maintenant qu'ils sont là, bien installés dans ma vie, avec leur rire musical et leur petit cou qui sent bon, comment j'arriverais à vivre sans eux?

13 février 2013

Ce que je déteste de la maternité

La mort
Ou plutôt, l'éventualité que la mort me fauche un enfant. Ou pire, les deux. Cette mort que je ne craignais pas auparavant me donne des nausées quand j'y pense aujourd'hui. Sans compter la possibilité que moi, je meure. Depuis que je suis mère, j'ai compris qu'il me fallait être immortelle pour de nombreuses années. J'ai laissé tomber mes projets de saut en parachute, je porte un casque quand je fais du vélo, je ne texte jamais au volant, je coupe mes raisins en deux pour éviter l'étouffement. On n'est jamais trop prudent.

28 janvier 2013

La gestion du temps

Devenir mère nécessite une bonne gestion du temps. En fait, c'est la perception même du temps qui est modifiée quand on se lance dans la procréation. Quand on n'a pas d'enfants, on perçoit le temps de façon linéaire. Une ligne droite, en 2 dimensions, qui part d'un point A pour se rendre au point B. Jusque là, vous me suivez? C'est quand on décide d'héberger un foetus dans son utérus que la notion de temps change. En effet, il faut, dès lors, se le représenter en 3 dimensions, avec des zones parallèles évoluant simultanément.

Je vous explique.

22 janvier 2013

La mère que je suis

Chère Bébé fille,
Cher Bébé fiston,

Vous savez, je n'ai pas toujours été celle que je suis maintenant. J'ai changé depuis votre arrivée dans ma vie. Je peux même dire, sans hésiter, que je suis devenue une femme meilleure. Grâce à vous, mes amours. Je m'améliore sans cesse.

20 janvier 2013

Parfois, j'aimerais être un papa

Ça m'arrive d'y penser. Être un papa, ça doit être sacrément plaisant.

Zéro grossesse. Passer toute une vie sans connaître les nausées et le lien intime qui finit par se créer avec la cuvette des toilettes. Ne rien connaître de la sensation interne des hormones qui te transforment en chien enragé (pardon une fois de plus au monsieur qui a osé, il y a plus d'un an déjà, prendre LA place de stationnement pour femme enceinte de l'épicerie). Ne jamais, jamais, jamais s'éveiller en panique des suites d'un affreux cauchemar plein d'éventreurs. Ignorer l'existence même du nerf sciatique. Vivre librement sans qu'aucune tête ne vienne déclarer la guerre à la vessie. La belle vie, quoi!

08 janvier 2013

Quand il n'y a plus de mots

Vous ai-je déjà parlé du coup de chance que j'ai eu, il y a un peu plus de 2 ans? À l'époque, je cherchais en vain une garderie correspondant à mes horaires atypiques et saisonniers. J'avais été traumatisée, et Bébé fille aussi, par une première expérience qui s'était avérée désastreuse. Une connaissance m'avait alors référée à l'éducatrice s'occupant de ses deux filles.

Mon coup de chance, ce fût cette éducatrice: Ghislaine.