20 avril 2010

Petite poitrine deviendra grande

Étant une maman qui allaite depuis maintenant 6 mois, je me dois de vous faire part de la réalité de l'allaitement. Je sais, je sais, c'est du déjà-vu, tout le monde en parle, même dans les cours pré-nataux, on ne parle que de ça. Mais j'ai BESOIN d'en parler, bon. (À force de cohabiter avec un bébé, on apprend nous aussi à exprimer fermement nos besoins. Et quand je parle ici de bébé, c'est de l'amoureux que je parle, pas de Bébé fille.) Bref, j'ai décidé de dresser une liste des hauts et des bas de l'allaitement
(tiens, bon titre d'émission. Après "Les hauts et les bas de Sophie Paquin", voici "Les hauts et les bas de l'allaitement" ou "Petite poitrine deviendra grande"). D'abord, les bas (ben quoi, ça va mieux quand on termine avec les bons côtés, ça laisse une meilleure impression. Moi, en tout cas, quand on me dit: "j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle, laquelle tu veux en premier?", je choisis toujours la mauvaise, elle va mieux se digérer en finissant avec la bonne). Je disais donc, les bas de l'allaitement:

- Ça occupe. Pas dans le sens de "je n'ai rien à faire, je m'emmerde un peu, ah! je vais donner le sein à bébé, ça va passer le temps". Non, plutôt dans le sens de "miam, le bon souper, ah! bébé a faim, zut mon souper est froid" ou "t'étais pas sensée aller faire l'épicerie, ça fait 4 heures que tu es partie, mouais je sais, bébé a eu une petite fringale, on a dû faire une pause-allaitement".

- Il y a toujours quelqu'un pour nous dire quoi manger ou ne pas manger. Si j'enlève de mon alimentation tout ce qui peut donner des gaz ou exciter le bébé, il me reste les pommes, l'eau et le bouillon de poulet.

- Les petits bobos: gerçure, muguet, mastite et autre inflammations indésirables, douloureuses et responsables du retour des jurons dans notre langage.

- Fini les dodos sans soutien-gorge. À moins que vous et votre conjoint soyez adeptes des bains de lait (Cléopâtre, je suis sûre qu'elle allaitait). Surtout quand bébé commence à faire ses nuits, les seins, eux, n'ont pas de switch on/off, la production de lait continue. Alors que vous pourriez enfin avoir des nuits un tant soit peu reposantes, vous voilà à tourner et tourner dans le lit pour trouver une position confortable malgré vos deux melons.

Maintenant, les hauts. Oui, mesdames, il y a des avantages à l'allaitement, sinon, pourquoi le faire pendant des mois, à part pour être canonisée?

- L'intimité maman-bébé. C'est un moment magique, exclusif à la maman, une proximité remplie d'amour mutuel et inconditionnel. Dans mon cas, Bébé fille est presto sur la chose: 2 minutes un sein, 2 minutes l'autre et vlan! pour l'intimité mère-fille.

- Sans préparation, assitôt demandé, aussitôt servi. Plus rapide qu'un McDo (et surtout, beaucoup plus nutritif). Encore faut-il porter des vêtements facilement "remontables", sinon, ça complique un peu les choses.

- Des seins ronds, fermes et volumineux, sans chirurgie (surtout quand bébé espace ses boires aux 5-6 heures). Bon, une fois le boire passé et les seins vidés, tout est à recommencer, c'est sûr. Suffit de remettre nos plus beaux décolletés 2 heures après et hop! la magie opère.

- Ça aide à retrouver la ligne rapidement après l'accouchement. C'est que, avoir un bébé constamment accroché aux seins, ça empêche parfois de manger tout ce qu'on voudrait et ce, malgré un appétit et une soif insatiable.

Bon, Bébé fille voudrait mettre son grain de sel: "argaaaa praaaaa" (traduction: maman, j'ai faim, lâche l'ordi et amène-moi tes deux beaux melons que je les transforme en galettes).

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