29 juin 2010

L'éternelle malchance

Dans la vie, je suis ce qu'on peut qualifier de badluckée éternelle. C'est comme ça, j'ai toujours une péripétie hors du commun qui m'attend. Bon, certains diront que c'est parce que j'ai beaucoup d'imagination et que j'ai tendance à exagérer quand je raconte mes mésaventures (et ils ont raison, ajouter quelques détails ici et là dans un récit, c'est mon dada et ça rend le tout pas mal plus intéressant). Même l'amoureux, qui partage ma vie (et mes malchances) depuis quatre ans n'en revient toujours pas.
Je vous entend crier: "Des exemples, des exemples!"
Calmez-vous foule en délire, vous savez bien que je vous donnerai des exemples croustillants.


D'abord, les pannes en voiture. Certains diront que ce n'est pas la malchance qui est responsable de mes nombreuses pannes, mais plutôt ma constante négligence de ces véhicules à moteur. Et bien, vous avez tort. À moitié. Bien sûr, il m'arrive de négliger l'entretien de ma bonne vieille Néon et d'en payer le prix. Comme la fois où je me suis aventurée seule au centre commercial, Bébé fille à peine âgée de 3 mois, pour lui dénicher un manteau de printemps et qu'à peine arrivée dans le stationnement, je me suis aperçue que de la fumée s'échappait de mon capot. Face au dilemme "est-ce que je prends la chance de me rendre dans un garage et de rester en panne sur une route déserte avec Bébé fille, risquant ainsi de la traumatiser à vie et qu'elle développe une phobie des centres commerciaux ou pire, des voitures?" ou "est-ce que j'appelle une remorqueuse qui me coûtera les yeux de la tête, remorqueuse qui m'amènera ensuite dans un garage qui me coûtera les yeux de la tête, causant ainsi un trou immense dans mon budget déjà serré de congé parental et me rendant par le fait même si anxieuse que Bébé fille en sera traumatisée à vie et développera une phobie des budgets, de l'argent et des garagistes aux mains crasseuses?", j'ai finalement opté pour mon plan de match initial, soit aller acheter le manteau de printemps de Bébé fille. Une fois l'achat réalisé, je suis retournée à la voiture, essayant de me convaincre que tout cela n'était qu'un cauchemar et que ma bonne vieille Néon n'était pas traître au point de m'abandonner dans un vulgaire stationnement de centre commercial. Et bien oui, ma voiture est une traîtresse. Non seulement, la fumée s'échappait encore du capot, mais en plus, un liquide vert coulait sur le sol. Le radiateur, bordel. Le garagiste m'avait avertie au dernier changement d'huile que mon radiateur rendrait l'âme bientôt.
Ça, c'est sans compter la fois où, recevant un retour d'impôt fort généreux, je prévoyais m'équiper d'une laveuse et d'une sécheuse flambant neuves, avec le gros kit super charge, taisant la petite voix en moi qui me susurrait d'écouter les conseils de mon garagiste concernant ma pompe à eau qui pouvait me lâcher d'une seconde à l'autre. Et bien, cette petite voix, elle a bien ricané quand, en route vers le magasin ultra tendance d'électroménagers, je suis tombée en panne à cause........de ma pompe à eau qui a lâché!
Je précise par contre que ma négligence n'est pas la seule cause de mes mauvaises relations avec les voitures. Si vous vous souvenez, j'ai mentionné que l'amoureux est un maniaque de voitures. Donc, qui dit maniaque, dit entretien constant, dit excellente mécanique. HA! Ben la mécanique et moi, faut croire qu'on ne fait pas bon ménage. Prenons la fois où j'ai conduit pour la première fois la voiture de collection impeccablement bien entretenue de l'amoureux: les freins ont lâché. Laissez-moi vous dire que mon coeur a chaviré, je craignais pour ma vie (pas parce que j'étais derrière le volant d'une voiture sans frein, mais plutôt parce que j'imaginais la réaction de l'amoureux en lui apprenant que sa magnifique voiture se trouvait maintenant au fond du fossé). Sans oublier la fois où j'ai eu trois crevaisons en un mois, toujours avec une des voitures de l'amoureux. Ou encore quand une des roues a cessé d'écouter le volant qui lui disait de tourner à gauche et a ainsi entraîné la voiture perpendiculairement à la route, bloquant ainsi une artère principale dans la belle ville de Québec (où les automobilistes ne sont vraiment pas gentils avec une pauvre demoiselle et son idiote de voiture). Ce sont des exemples parmi tant d'autres!

Avec l'arrivée de Bébé fille, j'ai cru pendant un instant que mon éternelle malchance m'abandonnerait. Après tout, c'est une fois enceinte que j'ai trouvé l'emploi de mes rêves et que je suis retournée vivre dans mon coin de pays. L'avenir s'annonçait calme et serein. HA! La vie avec bébé, c'est une longue série de petites malchances, seulement, on est tout à coup plus tolérant, c'est ce que j'ai appris. Car, soyons francs, quand on pense à deux millions de choses en même temps (ne pas oublier les couches, ni le rendez-vous chez le médecin, ni ce communiqué à finir de rédiger entre deux purées maison), on ne porte plus tellement attention aux malchances qui colorent nos journées. Comme cette fois où, en sortie dans la belle capitale, attendant une amie pour le souper, j'occupais patiemment Bébé fille sur le balcon de l'appartement de Soeur 1 avec le menu d'un sushi take-out, menu qui m'avait d'ailleurs valu un grand détour en pleine heure de pointe. Entendant le téléphone sonner, je me suis empressée d'aller répondre, Bébé fille dans les bras (parce qu'un bébé sur un balcon au deuxième étage, ça nécessite de la surveillance). Vous aurez deviné que tenant le téléphone d'une main et mon petit ange de l'autre, le fameux menu s'est donc retrouvé sans surveillance et évidemment, il en a profité pour s'envoler, le chenapan. Bye bye les sushis, bonjour la pizza. Heureusement, ce n'était pas moi qui était en charge de la bouteille de vin, on a donc pu boire pour oublier nos déboires. Ou encore, cette fatidique fois où j'ai eu droit à ma toute première contravention. Sans oublier les aventures de la garderie. Car oui, j'avais bel et bien réussi à dénicher une place dans une garderie près de chez moi. Je dis j'avais, parce que c'est maintenant chose du passé. Après plusieurs fermetures temporaires de la dite-garderie (épisode de gastro, rendez-vous chez une dermatologue, épisode de torticolis, épisode de grippe, enlèvement par des extra-terrestres, attaques terroristes), la gardienne m'a annoncé, trois semaines après les débuts de Bébé fille chez elle, qu'elle fermait définitivement sa garderie.

La malchance éternelle, je vous dis. Et j'exagère à peine!

1 commentaire:

  1. dis moi, tu as essayé les colliers de noisetiers (ceux qu'ils vendent à la pharmacie avec la photo du gars dessus)? paraît que c'est bon et que ça marche pour les dents... tk, si tu essaie, dis le moi, je prends les trucs en note :P

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