Quand maman est partie, papa et Bébé fille dansent

- Moi : Bon, je vais coucher Bébé fille pour sa sieste. Il faut que je sois au bureau pour 13h, les artistes arrivent pour l'accrochage de leur exposition.

- L'amoureux: D'accord. Je vais dormir un peu moi aussi pour être en forme quand Bébé fille se réveillera. Tu reviens vers quelle heure?

- Moi: Aucune idée. Au cours de la soirée, je l'espère! Il faut que je me dépêche, je dois encore me coiffer avant de partir.

- L'amoureux: Laisse, je vais m'occuper de Bébé fille. Vas te préparer.

Sur ces bons mots, le papa et la fille escaladent l'escalier vers la chambre des maîtres (oui, il arrive que Bébé fille dorme avec nous). Silence. C'est bon signe, Bébé fille doit déjà roupiller. Puis....

- L'amoureux: Dodo, ma belle. On fait dodo.

Silence.

- Bébé fille: PAPAAAAAAAAAAAA! Non non non non DODOOOOOOOOOO!

- L'amoureux: Dodo, ma puce.

- Bébé fille: 'isique, 'isique, 'ISIQUEEEEE!

J'ouvre la porte de la chambre. Bébé fille saute sur le lit, l'amoureux la regarde et rit.

- Moi:.................................... (et je referme la porte avant de partir travailler).

**********

Plus tard, au bureau, le téléphone sonne.

- Moi: Centre d'art de Kamouraska, bonjour.

- L'amoureux: Salut Bizz! Ça va?

- Moi: Super et vous, vous avez dormi un peu?

- L'amoureux: Oh oui, une grosse sieste de.......30 minutes à peu près.

- Moi: Hiiii, vous allez quasiment être trop reposés!

- L'amoureux: Bon, qu'est-ce que je lui mets comme vêtement à Bébé fille?

- Moi: Tu m'appelles pas VRAIMENT au bureau pour ça?

- L'amoureux: Ben oui.

- Moi: (soupir).



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- Moi: C'est l'heure, ma réunion va bientôt commencer. Bébé fille a déjà pris son bain, elle a soupé et son pipi sur le pot est fait. Elle va vouloir jouer un peu avec toi. Son biberon est au frigo, tu le chauffes une minute et tu lui donnes dans sa chambre. Je ne veux pas qu'elle se couche plus tard que 20h, demain, elle va à la garderie et je veux qu'elle soit en forme pour commencer la semaine. OK?

- L'amoureux: Oui, oui. Voyons Bizz, je suis ici à tous les soirs, je la connais sa routine de dodo.

- Moi: Ouais... Et PAS de chocolat. Compris?

- L'amoureux: Promis.

- Moi: Voici le numéro pour me rejoindre s'il y a une URGENCE. Ne m'appelle pas pour me demander quelle peluche lui donner pour dormir, compris?

- L'amoureux: Promis. Bonne réunion!

Plus tard, pendant ma réunion, le téléphone sonne. Il est 20h30. Mon coeur se met à palpiter quand la préposée me mentionne qu'on me demande au téléphone. J'imagine déjà le pire: Bébé fille, la bouche en sang parce qu'elle s'est blessée sur le coin de la table du salon. Pire encore, fracture ouverte parce qu'elle est tombée dans les escaliers. Je prends le combiné, retenant mon souffle, la panique au ventre.

- Moi: Oui?

- Bébé fille: Maman?

- Moi (imaginant l'amoureux gisant sur le sol, inerte, Bébé fille ayant réussi par un incroyable hasard à composer le bon numéro pour m'appeler au secours): Bébé fille?

- L'amoureux: Donne le téléphone à papa. Salut Bizz! Ça va?

- Moi: Qu'est-ce qui se passe, c'est quoi l'urgence?

- L'amoureux: Hummm. Rien. Je voulais juste te faire penser de mettre le bac de poubelle sur le bord de la rue en arrivant ce soir.

- Moi:...........................(je vais l'étriper, c'est sûr).

- Bébé fille: tips, papa. TIPS!

- Moi: T'es pas en train de lui donner des chips quand même? Et il est 20h30, comment ça elle ne dort pas encore?

- L'amoureux: Tu m'as dit pas de chocolat, y'a jamais été question de se priver de chips. Et puis, elle va se coucher après, quand on aura fini le bol.

- Moi:........................(c'est un homme mort). Je retourne à ma réunion.

**********

Plus tard, de retour à la maison. Toutes les pièces sont plongées dans l'obscurité, silence complet. Mes deux amours dorment, je devrai donc attendre à demain matin pour assassiner mon conjoint. Je monte dans la chambre, me déshabille et trouve Bébé fille, bavant sur MON oreiller, prenant tout le peu de place que l'amoureux me laisse d'ordinaire. Je soulève le bras de l'amoureux qui s'exclame:

- Hé, touchez pas à mon bébé.

Puis, il se rendort en voyant que c'est moi. J'apporte Bébé fille dans sa chambre, doucement pour ne pas la réveiller. Je retourne à mon lit, pousse l'amoureux pour que ma bedaine et moi ayions un peu de place. Je m'endors sur le champ, exténuée.

Bébé fille pleure au loin. Coup d'oeil au réveille-matin qui affiche 5h00. Déjà. Je vais la voir, tente de la recoucher, rien à faire. Elle demande du lait. Ce qu'elle ne fait jamais, du moins, pas si tôt le matin. Une fois dans la cuisine, je démarre la cafetière, change sa couche. Elle réclame toujours son lait. J'ouvre le frigo pour prendre la pinte, en verser dans mon café et lui en donner un peu dans son gobelet. C'est là que je le vois, me narguant.

Son biberon de la veille. Plein.

C'est sûr, j'aurai la mort de l'amoureux sur la conscience.