C'est la St-Valentin. Je me dois de glisser quelques mots à propos de l'amour, rêveuse romantique dans l'âme que je suis. Parce que, dans la vie, moi, je carbure à l'amour et au café. Vrai, vrai. (au Cégep, j'ai même gagné le prix de «celle qui frappe dans la vie à grands coups d'amour», ce qui m'a valu un beau CD de Gerry Boulet comme récompense). Bref, plus j'aime, plus je suis heureuse.
Adolescentes, ma meilleure amie et moi dévorions les comédies romantiques. Tellement, que j'en suis venue à penser que l'amour dans un couple, c'était ça: deux être diamétralement opposés qui tombent amoureux l'un de l'autre, traverse un moment de crise qui est l'apogée du film et finissent par se réconcilier en s'embrassant passionnément dans un parc, sous la neige qui tombe à gros flocons, sous les réacteurs d'un avion ou sur un pont. Et pourquoi le film finit toujours à ce moment? Parce qu'après commencent les engueulades, les différends, les défis de la routine. Bref, le gros de la job débute après le baiser passionné. Je m'en suis aperçue par expérience personnelle.
Les premiers temps, on est littéralement collés ensemble, inséparables. Les sujets de conversation sont absents, nos bouches trop occupées à se découvrir (je garde pour moi les détails plus croustillants, ma mère et mes soeurs font partie du lectorat assidu, alors...). On mange ensemble, on se lave ensemble, on dort ensemble, on s'appelle après une heure de séparation pour se dire qu'on s'ennuie, tout nous fait penser à l'être aimé, nos proches en ont marre de se faire rabrouer les oreilles avec des «il a dit ça», «elle a fait ci». Le temps fait son oeuvre, l'indépendance se pointe le bout du nez, on se rappelle que nous sommes une entité à part entière qui n'a pas besoin de l'autre pour respirer. Plus les semaines, les mois et les années passent, plus la passion dévorante des débuts fait place à des petits plaisirs quotidiens partagés: un café préparé le matin, un mot doux dans la boîte à lunch, un massage après une dure journée, une soirée ciné collés sur le sofa, une p'tite vite sous la douche (c'était juste pour voir si vous étiez concentrée).
Puis, arrive bébé. En fait, d'abord la bedaine. Plus elle s'arrondit, plus le papa a peur de déclencher un accouchement prématuré, au grand désespoir de la maman qui doit gérer des hormones la rendant insatiable au lit (oui, c'est un fait vécu). Devenue gigantesque, la bedaine prend la place du papa dans le lit, l'obligeant à dormir sur le sofa. On est loin du baiser passionné du début, pas vrai? Ensuite, l'accouchement. Bien sûr, vivre un tel moment rapproche un couple parce qu'on va si creux dans l'intimité vraiment intime que ça fait presque peur. Le papa fait ça comme un champion, il nous épargne les détails qu'il a vu de ses yeux vu, mais garde les images bien gravées en mémoire, tout près de celles où nous exhibons notre nouveau déshabillé sexy en soie du temps où nous étions jeunes, fringantes et sans vergetures. On dépose bébé dans nos bras, retour du baiser passionné entre maman (épuisée ou gazée, c'est selon) et papa (en sueur et ému), heureux de voir ce petit paquet aux pieds minuscules.
L'amour au quotidien avec bébé, les premiers temps, c'est pas évident. Tout le peu d'énergie que papa et maman ont, ils le gardent pour s'occuper de bébé. Sans compter que, manque de sommeil n'aidant pas, les frictions peuvent être fréquentes. Et comme maman a la région du bas à vif, on ne peut pas vraiment compter sur une partie de fesses pour réconcilier des coeurs échaudés. Par contre, aimer prend un sens nouveau avec ce petit être que l'on ne cesse d'admirer et de couvrir de baisers, à qui l'on fait les plus grandes promesses du monde («je ne laisserai jamais personne te faire de mal», «je t'apprendrai comme la vie est belle», «je ne laisserai jamais l'industrie de la beauté te charcuter», «je ne te ferai pas honte quand tu seras à l'adolescence»). Et voilà papa et maman, bébé au creux du bras, à contempler le fruit de leur amour, des heures durant.
Avec bébé, l'amour au quotidien, c'est ce baiser furtif échangé en faisant la vaisselle, ce sont nos rires qui résonnent en pleine partie de cache-cache familiale, c'est cette sortie au restaurant prévue depuis des semaines, ce sont les câlins sur le sofa devant notre émission préférée, c'est l'émerveillement de voir grandir bébé.
Ici, l'amour au quotidien n'a jamais été aussi passionné et passionnant que depuis l'arrivée de Bébé fille.
ça, c'est joli.
RépondreSupprimerbonne st-valentin à vous, les amis.
que l'amour soit toujours plus grand.
(je vous z'aime!)
Ouep, je suis d'accord avec Djanice, c'est vraiment un beau texte :)
RépondreSupprimerP.S. C'est aujourd'hui la St-Valentin??? :O
Un amour toujours plus grand qui remplace en devenant parent, l'Amour avec un grand A, çà c'est passionnant! Et c'est ce que je souhaite à toutes celles qui te lisent, moi y compris... Bonne St-Valentin!
RépondreSupprimer@Djanice
RépondreSupprimerVous aussi, une bonne St-Valentin! L'amour est réciproque (bisoux à la bestiole!)
@Alice
Le 14 février, c'est bel et bien la St-Valentin héhé!
@Anonyme
Oh que ouiiiii. Tu m'enlèves les mots (et les souhaits) de la bouche!
Ah l'amour!
RépondreSupprimerJe me remémorais ma jeunesse en te lisant ;-)
@La Belle
RépondreSupprimerJ'étais moi-même nostalgique en l'écrivant. Bien contente d'avoir trouvé mon prince charmant aussi rapidement pour repeupler la terre en bonne compagnie!
Un beau texte qui te vaut un sympathique potin :-D
RépondreSupprimerhttp://www.la-mere-est-calme.com/2011/02/quand-dimanche-rime-avec-potinage_19.html
@Julie
RépondreSupprimerHey merci! Ce serait bien que les "invités" du potinage dominical boivent un bon latté, à la manière du vin servi à Tout le monde en parle. Héhé.