J'ai survécu à la première année de Bébé fille.
À la tête d'une valeureuse armée de soldats prêts à combattre nuit et jour, j'ai traversé cette année
À mon grand désarroi, certains sont restés au combat, n'abandonnant qu'en désespoir de cause.
Hommage, donc, à ces fiers combattants.
Mes cheveux
Certains ont survécu au génocide, mais beaucoup d'entre eux ont été décimés lors des attaques de Bébé fille à l'heure du boire ou du dodo. Sans oublier les poignées que je me suis moi-même arrachée lorsque les pleurs de ma princesse venaient à bout de ma (grande) patience.
Ma cafetière
Ma plus grande complice, toujours à l'affût, prête à m'offrir un breuvage réconfortant après une nuit de sommeil où sommeil je n'avais pas eu. Chaque matin, jour après jour, percée de dent ou poussée de croissance, ma cafetière combattait fièrement à mes côtés. Elle a rendu l'âme, cruellement, à 5h24 am exactement (je m'en souviens comme si c'était hier), après une semaine intense où la production exigée frôlait les cinq cafés par jour.
Ma belle poitrine pleine de lait
Au garde-à-vous, elle s'exhibait fièrement dans mes décolletés, attendant patiemment que Bébé fille la réclame. Belle (selon l'amoureux) et appétissante (selon Bébé fille), elle savait négocier sauvagement avec ma progéniture pour obtenir un moment de répit. Quand Bébé fille s'est auto-sevrée, ma poitrine a déserté le camp, se sentant sans doute trahie et à sa place se trouve maintenant deux galettes qui ont le vertige et cherche sans relâche à atteindre le plancher des vaches.
Mes plus beaux vêtements
Sauvagement attaqués par les montées de lait, régurgitations, purées et débordements de couche, mes vêtements garderont des séquelles physiques importantes et irréversibles de cette année tulmutueuse où tous les coups étaient permis (de la part de Bébé fille, il va sans dire).
Mon intimité
Je le mentionnais la semaine dernière, après les étapes du deuil, j'en suis maintenant à accepter la perte de mon intimité. Quand je vais aux toilettes, que je m'habille ou me douche, elle n'est plus là, Bébé fille se faisant une joie de me le rappeler, mais je sais que peu importe où elle se trouve à l'heure actuelle, mon intimité veille sur moi et m'envoie la force nécessaire pour traverser cette épreuve.
En leur mémoire, observons une minute de silence.
AHAHAH WOW! Ton MEILLEUR billet à vie et je suis une experte, je les ai tous lu!
RépondreSupprimer@Alice
RépondreSupprimerC'est parce que ça fait un an que je l'écris et le corrige dans ma tête héhé!
C'est ton meilleur à date! Çà va faire un malheur ce billet... Continue, çà fait du bien de te lire en ces temps de grisailles surtout. Bonne fête à bébé fille!!!
RépondreSupprimer@Anonyme
RépondreSupprimerMerci. Heureuse que mes histoires chassent la grisaille. Je transmets tes souhaits à Bébé fille qui répondra sans doute "ba".
HiHi très drôle! tu m'as fait sourire ou plutôt rire! J'aime beaucoup ton humour :)
RépondreSupprimer@Anonyme
RépondreSupprimerMerci de me lire. Bien contente de te faire rire, c'est le but de ce blogue!
T'inquiète, ton intimité va revenir un jour, ou un soir, alors que t'auras juste envie de t'endormir et que ton homme voudra en profiter. Si t'est chanceuse comme moi, elle va s'emmener avec une petite dose d'énergie ;) sinon, t'écriras un billet sur le sujet! T'est tellement bonne!
RépondreSupprimer@Maman toute croche
RépondreSupprimerPour faire des galipettes avec l'amoureux, l'intimité revient au galop, pas de problème de ce côté (c'est quand même pratique la douce période où bébé fait ses nuits complètes). C'est mon intimité à moi toute seule qui a déserté, celle où je suis avec moi-même et mon nombril.