24 octobre 2010

Einstein avait raison

Je le confirme de source sûre: les enfants grandissent bien trop vite. Hier, j'ai bercé mon petit frère d'à peine un mois et je n'arrivais pas à croire que Bébé fille ait été si minuscule. Photos à l'appui, j'ai dû me rendre à l'évidence que ce n'était pas un canular, ma fille a déjà pesé un tout petit 8 livres et elle agissait comme un intestin sur deux pattes (dort, boit, évacue). Maintenant, c'est une grande gaillarde de presque 30 livres qui court, aime jouer à la cachette et veut manger des "tote" au beurre d'arachide le matin.

Il n'y a pas si longtemps (il me semble), je me suis couchée pour la nuit avec un petit bébé de 3 jours bien au chaud sur mon ventre-qui-se-sentait-vide, et je me suis réveillée le lendemain matin avec une petite fille qui célèbre son premier anniversaire. Le temps, c'est relatif (et ça passe vite en ouistiti). Durant la dernière année, les journées passaient à une vitesse supérieure à celle de la lumière tandis que les nuits s'éternisaient au point où j'attendais avec impatience l'heure de mon café matinal. En "congé" de maternité, les jours défilaient à une vitesse folle au rythme des boires, changements de couche, siestes, ménage, préparation des repas, courses, jeux avec bébé, alors que les nuits passées à bercer, réconforter, masser n'en finissaient plus de finir. Mon énergie entière était consacrée à établir une routine sécurisante pour Bébé fille. Étrangement, cette routine me pesait et parfois, je rêvais secrètement d'un événement qui viendrait bousculer mon horaire copié-collé sur celui de bébé (genre me faire enlever par des extra-terrestres et déportée à Bora-Bora, un pina colada à la main). Avec le retour au travail, j'ai pensé pendant un moment que les journées ne contenaient plus 24 heures, mais plutôt 15, sinon, comment expliquer qu'elles passaient encore plus vite que pendant mon congé de maternité? Même les nuits ont commencé à raccourcir: à peine avais-je déposer ma tête sur l'oreiller que déjà le réveille-matin s'affolait et, d'un "bip-bip" bien sonore, m'extirpait d'un sommeil beaucoup trop beau pour être vrai.

Ma mère me disait souvent, au cours des premiers mois de Bébé fille, que la première année d'un bébé semble aussi longue aux parents que toutes les autres années de sa vie réunies. Je n'ose plus fermer l'oeil maintenant: j'ai bien trop peur de me coucher après avoir tendrement bercé mon bébé et de me réveiller le lendemain matin avec une jeune adulte que je n'aurai pas vu grandir.

4 commentaires:

  1. Comme c'est touchant comment tu nous décris cette première année de la vie de mère. Je me sens vraiment interpelé par ton histoire! Continue mais veille à dormir pour ce faire

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  2. @Anonyme
    Ce qu'il a y a d'étrange aussi dans la première année, c'est qu'on a à la fois hâte que bébé gagne en autonomie (faire ses nuits, espacer les boires, purée, se tourner, s'asseoir, etc.), mais que chaque apprentissage signifie que bébé grandit et nous voilà nostalgique.

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  3. Personnellement, je vis chacuns des anniversaires de mes filles comme un micro traumatisme émotionnel, carrément, mais bon, ca fait partie de la vie alors je finis toujours par m'en remettre...

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  4. @Maman toute croche
    Tu imagines un peu, un jour, nos enfants vont quitter la maison. God, j'en ai des palpitations rien que d'y penser.

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